Hotel / Club Walindi Resort Plantation
Y aller Organisation en direct avec le club de Kimbe Bay.
Vols Paris-Singapour-Port Moresby-Kimbe Bay
Décalage +8h
Meilleure période Sept à novembre
Type de plongée Shoals (montagnes ss-marines)
Points forts Corail, faune, densité
Points faibles Peu de pélagiques ; visibilité
Autre fiche Bismarck Sea ; Loloata
Film / Photos oui / oui
Commentaires BMPP

Commentaire du 15/04/07 : 

Je pense que parmi les destinations qui enflamment l’imagination, la Papouasie Nouvelle Guinée (PNG) est l’une de celles qui est quelque part la plus mystérieuse. Elle est lointaine, mal connue, peu vendue par les TO, car chère et avec peu d’infrastructures. Elle est étranglée, dans l’esprit des plongeurs, entre l’Indonésie bien connue (Bali, Manado), et l’Australie et les Salomon encore plus lointaines et onéreuses. Je pense qu’on associe également la Papouasie à un pays bourré de tribus lointaines vivant en autarcie, avec visages peinturlurés et étuis péniens !

La PNG occupe la partie orientale (Est) de l’île de la Nouvelle Guinée (l’autre partie appartenant à l’Indonésie et connue sous le nom d’Irian Jaya [depuis 2003 : Papua Barat, note des BMPP]), plus un certain nombre d’autres îles. Elle a une superficie légèrement inférieure à celle de la France, pour une population 10 fois inférieure. Elle est donc située au nord de l’Australie (Cairns est à moins de 2h de vol), et à l’ouest des Iles Salomon. La Pérouse est passé par là à la fin du 18ème siècle. 

S’y rendre :

Deux compagnies desservent principalement la PNG : Quantas et Air Niugini. On peut donc, venant d’Europe passer par l’Australie (avec l’avantage de nombreux vols au départ de Cairns, ou moins fréquents de Sidney), ou bien de Singapour, mais avec juste deux vols par semaine. La destination finale est de toute façon Port Moresby. Personnellement, je suis parti pour Singapour avec un vol Qatar Airways via Doha. Sur les 4 vols, 3 étaient avec VOD. Nourriture de qualité, sièges confortables. Avions récents (sauf celui sans vod). Service de bonne qualité, sauf sur le 1er vol. A Singapour, nous avions 7 heures de transit. Comme nous changions de compagnie aérienne, nous avons du sortir de l’aéroport pour récupérer les bagages. En attendant de pouvoir les enregistrer pour le vol suivant, nous avons laissé nos sacs à la consigne («Left Luggage»). Ensuite, au T2, niveau arrivées, nous avons été voir une hôtesse pour faire un tour dans Singapour par une navette gratuite (les prestations dépendent du temps disponible). Il faut savoir que pour les passagers restant en zone de transit, il y a un hôtel intérieur, où il est même possible de réserver par avance une chambre via le site web de l’aéroport. Nous avons décollé pour 6/7 heures de vol à destination de Port Moresby. Ca faisait un peu «retour vers le futur», car point de vod ou d’écrans lcd au dessus des sièges. Le bon vieux rétroprojecteur et un écran unique, avec un son complètement pourri !!! Je n’avais pas vu ça depuis longtemps ! Et quand le pilote sort le train, on entend bien tous les rouages, je pense que l’isolation phonique devait être en option ! Sièges pas trop confort, nourriture passable. Par contre un personnel de cabine tout sourire et accueillant. A l’arrivée, le visa peut être acheté sur place. Suffit de faire la queue au contrôle de police, d’aller changer de l’argent à l’officine (dans la salle d’arrivée) ou en retirer au distributeur, et revenir au guichet payer le visa et récupérer son passeport. C’est 100 kinas, environ 25€. Arrivé à Port Moresby, nous avions à nouveau 7 heures d’attente. Pour le coup, nous avons enregistré nos bagages pour le vol suivant, et nous avons appelé la navette de l’hôtel Airways afin d’y passer notre temps de transit (préciser au chauffeur d’aller au «pool side»). Malheureusement pas question de pouvoir se baigner (que pour les clients de l’hôtel), mais possibilité de se restaurer, de se détendre, et de prendre une douche (si on a une serviette sous la main bien sur). Il y a des prises électriques pour recharger les portables – les pc - , car laissez vos téléphones dans le fond du sac : les portables européens ne fonctionnent pas en PNG. Côté prises, avoir des adaptateurs australiens. Ensuite dernier vol pour Hoskins, dans la province de New Britain. Au total, de porte à porte, plus de 40 heures de voyage dont deux vols de nuit, autant dire qu’à l’arrivée, nous étions passablement éreintés. 

Walindi Plantation Resort : 

Une heure de route et -ouf– arrivée à Kimbe Bay, au Walindi Plantation Resort. Haut de gamme, c’est l’un des resorts les plus connus de PNG. 12 bungalows au sein d’une nature luxuriante, c’est un vrai paradis. Pas de climatisation dans les chambres, contrairement au lounge central avec sa TV écran plat par satellite et accès internet gratuit. Bon, faut bouger la coupole manuellement, et internet fonctionne quand il veut, mais c’est un endroit sympa. Si vous voulez en savoir plus, allez sur leur site web. La piscine fait plus jacuzzi ou pataugeoire que piscine olympique. L’eau du robinet est potable. Les bungalows sont grands, très agréables. Le seul point gênant vient des bestioles, les mouches la journée et les moustiques la nuit. Ne pas oublier avant de partir d’avoir ses vaccins à jour, plus typhoïde. Prendre un traitement anti-paludéen. (Pour l’anecdote, les français ont la cote là bas depuis que Dumez avait construit une portion de route en 99 – la seule route encore intacte là bas, comme au jour de sa construction !!! Merci Dumez ! lol) Le centre de plongée est à 100m du lounge. Il dispose de bateaux alu de tailles différentes selon le nombre de plongeurs. Les journées sont à l’américaine, c'est-à-dire que les départs se font vers 8h30 – 9h pour une full tank, à savoir deux plongées successives avec intervalle d’une heure. Ensuite, déjeuner sur le bateau, et retour au resort vers 14/15h. Il y a possibilité de plonger Nitrox, mais en cas de problème, les pièces détachées mettent un temps infini à arriver. Le matériel est rincé –et séché le jour du départ– par les gens du club. En plongée, nous avons eu deux guides pour 5 ou 6 plongeurs, que l’on peut suivre… ou non. La notion de palanquée est assez lâche là-bas, grosso modo, on fait comme on veut. 

Walindi est également le point de départ de deux bateaux opérant en mer de Bismark, le Star Dancer et le Febrina (voir mon compte rendu sur la croisière à bord du Febrina). Nous avons fait 6 plongées à Kimbe Bay, 4 avant la croisière, deux après. La première plongée a été un choc : je n’avais jamais vu un aussi beau paysage sous marin. Une diversité corallienne impressionnante, qui sera la marque de quasiment toutes nos plongées des deux semaines à venir. La plupart des sites sont des « shoals », ou montagnes sous marines. Il s’agit de structure de forme vaguement conique posée sur un fond de 40m, et remontant proche de la surface. En général, un beau et large platier. Sur ces structures, on peut trouver tout le corail possible, les éponges, les gorgones, etc. La faune n’est pas en reste, même si elle sera plus nombreuse en mer de Bismarck qu’à Kimbe Bay. Il est également possible de faire l’épave d’un Mitsubishi Zéro, posé sur 15m de fonds, intact, à moins de 100m de la côte. Nous l’avons fait depuis le Febrina, mais il est possible de le faire depuis Walindi. Après nos 3 jours de réadapataion, nous avons embarqué à bord du Febrina, pour une croisière de 10 jours.

Conclusion : Un très bel endroit, passablement éloigné, donc ça se mérite !!!