Partir avec ou sans tour opérateur (TO) ?
par Bertran
CARLIER
Ça y est !
Vous êtes décidés. Feu
vert côté famille, boulot, banque. La destination est choisie. Parmi
les
dernières modalités, reste un choix : TO ou pas TO ?
Après dix ans de
voyages, j’aurais pu
être en mesure de vous expliquer ce que les TO français sont
susceptibles de
nous apporter. Mon propos n’est pas de contester dans l’absolu le rôle
et
l’importance du métier d’organisateur de voyages. Des plongeurs ont
besoin de
TO efficaces tant au niveau individuel que collectivement par exemple
pour accroître
la tolérance sur le poids limite des bagages.
Comme d’autres
plongeurs bien informés, je
me pose de plus en plus la question de leur valeur ajoutée peut-être en
partie
par mauvaises expériences : « le mauvais TO
au mauvais moment ».
Si aucune organisation ne fait du 100 % de réussite, dans quelle mesure
les
professionnels du tour operating
tirent
les enseignements de difficultés recensées ?
La problématique de
la valeur ajoutée des
TO ne m’a pas semblée être correctement posée [1]
par les médias plongées par ailleurs rarement avares ni en publicité TO
ni en publi-reportages
racontant les aventures des Bisounours en mer rouge ou celles de
Oui-Oui à
Turks & Caicos.
Apportons au débat
quatre sources de
différentes approches (statistique, par processus, par indicateur et
par
contentieux) en les imageant chacune d’extraits d’une fable de La
Fontaine.
1) « Le
pot de terre et le pot de fer » : pourquoi la
majorité des plongeurs
français en Indonésie juge l’organisation sans TO plus
vertueuse ?
Un intermédiaire
vise à apporter un
service jugé complexe ou chronophage par le client. Ce service devrait
donc
être incontournable en Indonésie, pays aux multiples facettes de
l’exotisme.
Pourtant, plus la
destination est
lointaine, plus les plongeurs s’organisent sans TO (voir tableau
ci-dessous).
C’est notamment le cas pour le spot d’Alor, un vrai paradis, pour
lequel le
transport aérien fût pour moi le suivant : Paris (J1)
=> Singapour
=> Denpassar (J2) => Surabaya => Kupang =>
Alor (J3).
Utilisation
d’un TO par les plongeurs selon les destinations
|
Avec TO |
Sans TO |
Alor (n= 9) |
11
% |
89
% |
Total Indonésie (n=96) |
31
% |
69
% |
Bali (n= 53) |
32
% |
68
% |
Sulawesi (n=23) |
35
% |
65
% |
Total Egypte (n=262) |
79
% |
21
% |
Source : selon BMPP (CR< 2 ans)
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