Club / Bateau Baja Expedition
Y aller Paris / Mexico City / La Paz
Décalage - 9 h
Meilleure période variable
Type de plongée Carrées ; pallier permanent !
Points forts Otaries ; Densité de la faune
Points faibles pas de couleurs, peu de pélagiques
Autre fiche -
Film / Photos oui / oui
Commentaires BMPP  du 07101/10 : 
Ceci est le compte rendu de mon voyage au Mexique, en Basse Californie, et plus précisément en Mer de Cortez.

Cela faisait très longtemps que mes oreilles frémissaient dès que les mots " Mer de Cortez " étaient susurrés dans les parages, mais il a fallu qu’un ami organise pour la deuxième année consécutive une croisière pour que je décide enfin. Le point de départ est La Paz (au Mexique, ne pas confondre avec la capitale de la Bolivie !).

Y aller
C’est très simple : vol en code share Air France et Aeromexico. Paris / Mexico City /La Paz. Depuis deux ans, l’accueil et la rapidité de passage en douane à Mexico city a fait d’énormes progrès ! Attention, pour aller prendre le vol d’Aeromexico, il faut carrément sortir du T1 (passer devant les tapis bagages, même si mes bagages avaient été enregistrés à Paris jusqu’à La Paz), prendre à gauche, puis emprunter une passerelle qui permet de rejoindre et de prendre un métro aérien jusqu’au T2. Vérifier que vous avez bien le boarding pass pour passer dans la zone du T2. Compter 40mn pour passer d’un terminal à l’autre, tous contrôles compris. Enregistrement à Paris avec une limite de poids à 23kg (j’avais 22.6 yeahhh !!). Vol sans problème en B777 avec VOD. Nourriture moyenne, mais bon équipage. 3H de transit à l’aller, 2h20 au retour
Il y a 9h de décalage horaire avec la Basse Californie.
J’avais une chambre réservée à l’Hotel Yeneka. C’est un endroit assez spécial, genre Baba cool, mais très sympa avec des chambres très correctes et propres, et à un prix imbattable (20-25€). La Paz est certes la capitale administrative de Baja California, mais c’est une ville calme (loin des atrocités de Cabo San Luca plus au sud ou de Cancun de l’autre côté du Mexique, sur les Caraibes). Sauf le samedi soir quand tous les habitants font vroum vroum sur l’avenue principale !

Comme nous étions une petite bande, nous avons loué une voiture pour aller nous balader au nord. Il y a une route goudronnée qui remonte vers Tijuana et la frontière US (et j’ai halluciné en voyant un panneau « Tijuana : 1 200km !). Les routes transversales sont quasi toutes des « dirt roads », en sable, ou terre durcie. Attention, quand il pleut, ce sont des trombes d’eau. Il est possible d’aller faire trempette dans le Pacifique sur des plages totalement désertes. On s’est ensablé, un peu perdu, et on est passé pour des Aliens quand, dans un village digne des films de Sergio Leone, on a demandé où était le restaurant le plus proche !! Tout le monde ne parle pas anglais, loin de là, donc parler la langue du cru est un plus.

Le Bateau
Le Don Jose, est un navire qui a plus de 30 ans et affrété par Baja Expedition. Il est correctement confortable, pas très luxueux, mais très sympathique, le genre de bateau sur lequel on se sent à l’aise immédiatement. Toutes les cabines sont soit sur le pont principal, soit sur le sun deck ; elles sont en plus climatisées (enfin normalement..), ce qui évite de trop souffrir de la chaleur. L’équipage, le même depuis très longtemps, est à la fois efficace, convivial, discret mais présent. Bref, nickel. Cuisine excellente. Comme en plus, nous étions 9 pour une capacité maximale de 16…

Le départ des plongées se fait souvent d'une plateforme à l'arrière du navire. Les gilets et bouteilles ont été grées par l'équipage, qui les descend sur la plateforme ; une fois les palmes enfilées, un marin tient le gilet à bout de bras afin que le plongeur l'enfile, puis c'est le saut droit. A de rares occasions, nous utiliserons les skiffs en bois pour aller sur le site, rarement situé à plus de 2 ou 3mn. Là encore, aucune manipulation à faire. Pour le retour, soit remontée à l'échelle du Don Jose, soit le skiff vient chercher le plongeur ; ce dernier à alors le choix entre saisir un bout et se faire remorquer, ou décapeler et remonter à bord de l'annexe. Bouteilles alu, pas de nitrox ; un grand bac pour rincer le matos photo ; des caissons individuels sur le sun deck pour le petit matériel, et des cintres pour faire sécher les combis.

Nous avons embarqué le dimanche am, nuit à bord, et départ le lundi matin. Les sites de plongée ne sont pas excessivement loin, puisque tous accessibles en speed boat, pour les plongeurs résidant en hôtel, pour des sorties journée. Par contre, en croisière, nous ferons entre 3 et 4 plongées par jour, contre 2 en sortie jour ; et bien sur, nous serons seuls à partir de 14h, et sur certains sites, nous serons tout le temps seuls. A cette époque de l’année, la température de l’eau est en moyenne de 29°, avec toutefois des courants froids qui frôlent les 25°. La visibilité n’est pas excellente, c’est quand même une mer un peu fermée, même si au sud, le Pacifique l’alimente.

Que voir ? Ben autant dire de suite que c’est une mer extrêmement poissonneuse. Même en dehors des grands sites (El Bajo, La Reyna, Los Islotes), il y a toujours eu des choses intéressantes, des bancs de poissons, de la vie.

El Bajo : C’est une plongée qui me rappelle Alcyone à Coco ; avec également la possibilité d’aller dans le bleu. Oubliez les marteaux, il n’y en a plus. Par contre on peut voir du voilier avec un peu de chance. Comme je le disais, il y a toujours des bancs de poissons, et ds le bleu à deux reprises, nous avons croisé des bancs de bonites par centaines.

 La Reyna : ben 4 plongées dans un banc de 150 000+ poissons de type scads (de la famille des maquereaux je pense ? 15cm de long sur 8 de haut). Je n’ai vu que rarement une telle boule d’animaux, aux Galapagos, Coco et Sipadan. A un moment, je regardais en dessous de moi, il ya vait plus de 100m² d’animaux. Le banc faisait parfois plus de 10m de hauteur. C’est fabuleux ; avec en prime les otaries sur l’ile qui en fin de journée n’hésitaient plus à venir faire coucou aux plongeurs. Lors de la quatrième plongée, plus de 70 grosses carangues du Pacifique et plus de 200 bonites commençaient à cercler autour du banc. Ambiance garantie !

Los Islotes. Outre les milliers de sardines qui trouvent refuge (?) sur les récifs de Los Islotes, ce sont évidemment les Otaries qui constituent le point d’orgue de ce voyage. Contrairement à tous les animaux marins (dauphins, baleine, requin baleine, etc), l’otarie n’hésite pas à venir très régulièrement au contact, voire à venir taquiner le plongeur. Je vous jure que découvrir à 30cm de mon masque un énorme bestiau de 2m en train de donner des coups secs sur le tuyau de mon octopus ou bien de sentir mon détendeur partie parce qu’une autre s’était pris de passion pour l’autre flexible, surprend, mais ne m’est jamais arrivé en plus de 1000 plongées (sauf de la part de mes binômes, mais ils connaissaient le signe indiquant la panne d’air, eux !!). A un moment, avec deux copains, on a passé 30mn non-stop à jouer avec des jeunes. C’est très élégant, joueur, chahuteur, c’est géant!!.
Il n’y a qu’un problème, c’est que les plongées – ou devrais-je dire les paliers de 75mn – se déroulent dans 2 à 5m d’eau avec une forte houle, donc les oreilles morflent un maximum. Surtout avec 2 ou 3 plongées sur site !! Ne pas rater également les pélicans et les fous qui plongent dans l’eau pour attraper leur nourriture.

Nous avons également fait deux épaves. Je suis un tantinet blasé depuis Truk, mais la faune rencontrée sur le deuxième (« Salvatiera ») était assez impressionnante. Retour le samedi midi, et reste du séjour dans un hôtel avec piscine.

Voilà, je recommande cette destination pourtant peu connue et guère prisée, largement plus intéressante à mon sens que Cozumel (mais plus onéreuse c’est vrai), et pour vous en faire une idée, je vous invite à voir la bande annonce que j’ai mise en ligne sur mon site www.manta-passion.com, rubrique videos.
Conclusion : Belle destination ; croisière un peu onéreuse, mais à ne pas manquer.